RIVERA Miguelina

RIVERA Miguelina

Du 13.09.2022 au 22.10.2022

Affranchir le métal de son austérité, déclencher le processus d’oxydation et l’aiguiller dans ses évolutions permanentes, laisser la matière réagir, prendre forme et se parer de superbes couleurs…

Une démarche qui n’est pas sans évoquer l’un des thèmes chers à l’artiste, la dualité objet-sujet. Ou quand le support d’une création contient en puissance les germes de son expression artistique et devient son principal messager.

Du volume au relief, de la peau à la surface, du dehors au dedans…

La continuité avec le travail de sculpture apparaît maintenant comme une évidence pour Miguelina :

« Au lieu de créer du volume, je provoque des réactions dans la matière pour produire du relief et mettre les formes à nu. En changeant de perspective,
de paradigme, on peut dire que c’est la matière qui génère elle-même du volume, qui crée elle-même son œuvre… ».

À propos de l’exposition

OXYDATION COMME VERTU ET PUISSANCE / L’ART DE LA MIGUE
AURORA MARTINEZ, CURATRICE D’ART

Le processus est un ensemble d’étapes successives qui soumettent la matière, ou un être, à une transformation interne ou externe.

Synonyme de mutation d’un état à un autre, le processus, ou l’âme dans l’œuvre de Miguelina Rivera, est inséparable de la force et du mouvement qui émanent du corps de l’artiste.

 Et c’est ce même mouvement qui opère dans la réalisation d’une œuvre pour instiller vie et légèreté à un élément lourd, dense et austère comme l’acier.

Combinant oxydation du métal et peinture, le travail de Miguelina incarne ce phénomène de mutation de la matière dans la construction de sa poésie plastique.

En réaction et transformation constante, le métal ainsi soumis au processus d’oxydation laisse jaillir de sa robe dure et froide une l’apparition spontanée de formes.

L’acier chauffé à l’air et au soleil sont les alliés intimes de ce processus alchimique, où la beauté naît de l’effusion créatrice de la matière elle-même.

Sa vision créatrice sublime la beauté qui exprime ce qui serait, à d’autres yeux, un phénomène de « détérioration » et de « décadence ».

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